lL'ARTICLE DU MOIS DE DECEMBRE 2012 |
Les dernieres nouvelles de la peche en irlande. ARCHIVES:" Les articles des mois précédents" Nouvelles :BILAN DE LA SAISON 2012 :Nouvelles Ca va être vite fait...Hiver très froid et pluvieux, printemps froid et pluvieux, été tiède et pluvieux, hiver en train d’être froid et pluvieux... Bilan : La saison la plus décevante de mémoire de pêcheur irlandais! Les responsables de ce fiasco général ont été les trop nombreuses crues printanières et estivales qui ont rendu la saison de pêche 2012 extrêmement difficile et excessivement aléatoire sur tous les cours d’eau Irlandais La Suir, elle aussi a été victime de ces conditions météorologiques déplorables et seuls les mois de juin et de septembre ont donnés de bons résultats au saumon et, si ces crues cycliques sont intimement liées et nécessaires aux remontées des saumons dans les rivières, il est non moins essentiel que les niveaux de la rivière redeviennent progressivement normaux pour que la pêche du saumon à la cuillère et surtout à la mouche redevienne productive.
En compensation, les eaux hautes ont favorisées la migration des gros poissons et le nombre de saumons de plus de 20 livrescapturés pendant ces deux périodes a été largement supérieur à la moyenne Irlandaise. J’ai, quant à moi, réalisé un de mes derniers rêves halieutiques en capturant début septembre, sur l’une de mes mouches munies d’un petit émerillon sur l’anneau de tête, un superbe mâle de 15.2kg !!! 34 ans d’attente et de patience récompensés par un super combat de 25mn et une remise à l’eau assez émouvante. En m’installant en Irlande en 1978, mes trois rêves étaient de prendre un saumon à la mouche, d’en capturer un autre en sèche et enfin d’en leurrer un de plus de 30 livresà la mouche...C’est chose faite et j’espère que ce succès peu fréquent en Irlande n’influencera pas ma motivation et mon enthousiasme pour 2013. «Qui vivra, verra !»... La pêche de la truite, quant à elle, a été encore plus délicate que celle du saumon tout au long de la saison et, même au plus fort des éclosions d’olives à ailes bleues et de phryganes de toutes sortes, les eaux hautes et colorées n’ont pas souvent favorisées les pêcheurs en « sèche ». Seuls les pêcheurs qui suivirent les conseils donnés dans mon site et n’hésitèrent pas à pêcher en nymphe lestée ou en « noyée » avec des soies plongeantes ou intermédiaires eurent le genre de résultats que l’on associe généralement avec cette superbe rivière à truites. Je tiens à préciser dans ces lignes que la « pêche au bikini » (pêche amont en noyée avec une nymphe très lourde en pointe et deux mouches progressivement plus légères en remontant vers la soie) qui s’apparente beaucoup à la pêche au toc donne d’excellents résultats par eaux hautes et légèrement colorées. Cette forme de pêche est très utilisée en Suisse et les résultats obtenus par plusieurs de mes clients helvétiques ont vraiment été très impressionnants Décidemment les années se suivent et ne se ressemblent pas en Irlande. En effet si vous relisez un extrait du bilan de ma saison 2011... « La Suir n’a pas échappé à cette médiocrité générale et, si les pêcheurs de truite ont nettement moins souffert que ceux qui y recherchaient le saumon, il n’en reste pas moins vrai que les résultats obtenus ont été nettement inférieurs aux années précédentes. Ceci est dû en grande partie au fait qu’il n’y a pas eu pratiquement de crues importantes pendant la saison et le manque d’eau de mai à la fin-septembre n’a pas permis aux saumons qui s’entassaient dans l’estuaire de commencer leur remontée vers les frayères. Cette carence en eau et les basses températures estivales inhabituelles en Irlande ont rendu les poissons difficiles à leurrer »... Vous remarquez immédiatement que ces deux années aux conditions climatiques pratiquement diamétralement opposées ont néanmoins donné paradoxalement des résultats étrangement similaires. Une fois encore, dans les deux cas, seules les techniques de pêche en « nymphe upstream » et en noyée downstream » se sont montrées très efficaces tandis que la pêche en sèche a été nettement moins efficace que d’habitude sur la Suir...C’est pourquoi, je ne saurais trop conseiller aux pêcheurs à la truite désirant découvrir la pêche en Irlande de chercher à affiner ces techniques de pêche souvent ignorées. Leur maîtrise en est relativement aisée, est à la portée de tous et de toutes et ne requiert réellement qu’un simple investissement matériel : * Idéalement une soie à pointe plongeante, une intermédiaire et une S2 ou S4 plongeante afin d’être en mesure de présenter vos artificielles au niveau où les poissons mordeurs se tiennent (plus les eaux sont hautes plus les poissons ont tendance à se tenir profond). Maintenant les Bonnes Nouvelles pour 2013. Tout d’abord, les eaux hautes pendant toute la saison ont favorisé la migration d’un grand nombre de saumons vers leurs affluents de reproduction et en ce moment, au début de la fraie, le nombre de gros géniteurs présents sur les frayères est extrêmement encourageant et laisse entrevoir le futur halieutique de la Suir avec beaucoup d’optimisme. En ce qui concerne la truite sauvage, les gros géniteurs sont déjà prêts à l’action et si l’on observe les frayères de cette espèce, il est rassurant de constater une fois de plus que la nature est définitivement bien faite et que, nécessitant une granulométrie plus fine pour la construction de leurs frayères, ils ne rentrent jamais en compétition directe avec les saumons qui eux choisissent des plages de graviers plus gros pour y pondre leurs œufs. Décidemment...seul l’Homo Sapiens (l’homme sage !!!! laissez-moi rire...jaune !) n’a vraiment rien compris... Après deux années difficiles et frustrantes, nous espérons tous que l’année 2013 sera plus clémente et que la Suirretrouvera sa générosité et ses moments magiques inoubliables qui nous ramènent tous fidèlement sur ses rives. C’est tous les plaisirs que je nous souhaite ! A bientôt le plaisir de vous revoir ou de vous rencontrer. Cordialement Jean loup Trautner
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